Équipeur : S. Roguet (L’écaille à Roguet) et Robert Durieux (Blue water @ Co et Les âmes en peine)
Première réalisation : Gilles Brunot ?
Cette voie est un enchaînement de quatre longueurs (dont une très courte et une courte) situées dans trois voies différentes. La cotation est valable en tête avec le poids de la corde et le tirage dans les derniers mousquetonnages.
Le relais est à environ 52 m du départ de L’écaille à Roguet. On peut soit fractionner la descente sur un relais intermédiaire, soit faire l’aller-retour avec une corde d’attache vendue pour 100 m. Attention, faire absolument un noeud en bout de corde, revenir au départ de la voie et démousquetonner la corde car ça passe juste avec certaines cordes de 100 m alors que d’autres sont légèrement trop courtes. La méthode à Jeannot pour le voies très longues à visionner ci-dessous.
27 points mais on peut réaliser la voie avec seulement 22 dégaines une fois celles-ci en place.
L’avis d’un grimpeur :
Je ne sais pas si des grimpeurs ont déjà essayé ce enchaînement super long. J’ai eu l’idée car un grimpeur m’avait dit que Les âmes en peine était la plus belle longueur du Biclop (je dirais une des plus belles). Avant de tenter, je ne savais pas si je pourrais faire l’aller-retour avec ma corde (mesurée à 104 m sans tension)… tout juste. Il a fallu d’abord décrypter l’itinéraire dans la dernière partie (pas toujours droit entre les points) et voir si c’était gérable avec le tirage).
La longueur la plus dure est cotée 7c. Malgré les repos entre les sections, j’estime la cotation à 8a en comparaison avec Hystérie et à cause de la difficulté des derniers mousquetonnages avec le poids de la corde… à confirmer ou non après répétitions. Mais peu importe, l’important est la beauté de cet enchaînement et le challenge imposé par une si grande longueur. Il faut gérer les repos pour récupérer de l’influx et dégonfler les avants-bras, rester patient (l’assureur aussi !) et ne pas craquer nerveusement !
Partie 1 : On remonte le 6a+ de conti athlétique de L’écaille à Roguet. On peut s’abstenir de mousquetonner le premier spit, il faut allonger le 3ième, sauter le suivant (facile quand la dégaine suivante est en place) puis démousquetonner le 5ième après avoir clipé le 6ième. Repos à R1, où l’on peut s’assoir.
Partie 2 : C’est la première longueur de Blue water. Continuer droit au-dessus (on peut ne pas mousquetonner R1), c’est très court, bien bloc et encore athlétique pour un 6b qui vaut plutôt 6b+. Les mains dans une bonne rainure horizontale, monter pied droit et traverser à gauche. Le deuxième et dernier spit de cette longueur ne sert à rien. Très bon repos à R2 mais cette fois on ne peut pas s’assoir.
Partie 3 : On continue tout droit sur les broches (les plaquettes à droite c’est Les âmes perdues) dans la deuxième longueur verticale de Blue water, une courte longeur en 7b selon le topo de Robert Durieux, qui a équipé cette longueur… le 7b le plus dur de sa vie d’après un ami !… on dira 7b+. Il faut dire que c’est bien bloc. Après deux mètres faciles, on commence à forcer un peu (dans cette section j’ai rebouché la seule prise taillée de cet enchaînement de 60 m, prise bien inutile car ça ne change pas la difficulté), juste après il y a un mousquetonnage pas facile puis le crux sur une petite réglette et une inversée moyenne, il faut forcer pour monter les pieds puis s’étendre pour chercher de mauvaises réglettes puis de bonne prises. Intrinsèquement, c’était pour moi le plus intense de l’enchaînement, à faire heureusement encore assez frais ! Après le pas de bloc, il faut traverser à gauche vers un relais où on peut délayer (si on continue tout droit, on est dans le 7b d’Alpha 8 qui vaut plutôt 7a+, ce qui fait un ensemble en 7c qui arrive au même relais final, contrairement au dessin du topo « 49 falaises »). Des répétiteurs n’ont pas traversé jusqu’au relais mais sont passés un peu plus haut.
Partie 4 : C’est la longueur nommée Les âmes en peine, dont la cotation est 7c. On arrive assez facilement à un gros trou parfait pour y faire nicher un oiseau (mais pas de trace de nid) et pas trop mauvais pour délayer encore un peu.
Suit une section de rési : il faut aller un peu à droite, revenir à gauche, faire un changement de main dans une prise rentrante, qui bizarement est un peu patinée, prendre deux prises bien hautes, tracter pour monter les pieds (petit bombé sans prise de pied), attraper une très bonne prise de mousquetonnage mais mauvais repos le cul en arrière, une très grosse goutte d’eau, changement de main, délayer quelques secondes, arquée, bidoigt, monter les pieds dans les bons trous, réglette bien bien loin, réta sur le bon pied droit et enfin un bac avec bon repos.
Les mètres suivants sont plus faciles, ça se couche un peu, mais il faut gérer la conti (des pas et des repos).
On arrive au pied de la dernière section dure : mousquetonnage un peu fatigant, passer sur la droite, bien repérer les pieds, revenir à gauche, mousquetonnage pénible, bidoigt bien loin main gauche, changement de main difficile, pied droit sur un gratton, pied gauche à plat, fermer le bras (toujours le même bidoigt dans la main sans inter pour l’autre main) en poussant sur le pied et attraper très loin dans l’élan une prise crochetante invisible dans la dalle (ticket presque impératif !). Il faut encore monter les pieds à plat pour attraper un bac. Des répétiteurs n’ont pas changé de main dans le bidoigt et sont passés plus droit.
Les dernières mètres sont faciles.
COTATION : 8a
Type : Conti
Longueur : 60m
Dévers : 0m
Équipement : Plaquettes puis broches
Points : 27
Réalisations : + de 2