Équipeur : François Ducastel

L’avis d’un grimpeur :
J’ai visité la voie sans réussir à faire le crux, situé dans le premier toit.

Le premier point étant haut et le sol en pente, on aura intérêt à mousquetonner le premier point avec une perche, d’autant plus que le rocher est sale et que certaines prises pourraient casser.

Pour atteindre les premières prises du toit, il doit falloir passer un peu à gauche au niveau d’une résurgence. Vu que c’était mouillé et très sale, j’ai shunté ces quelques mouvements. La première prise du toit est assez bonne (à partir de là, le rocher est beau) et permet le mousquetonnage du deuxième point. On attrape ensuite un excellent bidoigt au premier tiers du plafond. De là, il faut aller chercher main droite la très bonne prise en sortie, juste à gauche de la troisième broche : c’est super loin (plus de 1 m 50), ça demande de grands bras, un gros gainage et probablement un jeté (il doit y avoir un aplat en intermédiaire) et contrôler le balant. Ce passage est vraiment explosif et morphologique. Ce passage est tellement bloc qu’il est difficile de donner une cotation à la voie.

Le réta est facile, de même que les quelques mètres suivants, sur un rocher étonnamment beau pour la falaise de P’tit-Bo : adhérent, sculpté et coloré. Un passage en rocher assez compact amène au pied du dévers final.

Cette deuxième section dure comporte une quinzaine de mouvements, la cotation de cette seule partie doit être aux alentours de 7c. Je pense qu’il vaut mieux ne pas aller chercher la fissure trop tôt : des réglettes un peu sur la droite permettent ensuite alors d’aller la chercher. Les prises sont alors grosses mais généralement peu franches, ça déverse bien : en bref, ça bourrine !