Équipeur : Philippe Gleize

Première réalisation : Thomas Leleu (a priori, en 2023)

L’avis d’un grimpeur : Je pense être le premier à avoir essayé cette voie. Juste un passage pour voir si c’est faisable. J’ai fait tous les mouvements : ils sont beaux (de même que le rocher une fois bien nettoyé) mais grimper en traversée et sur une si courte distance… pas trop mon style ! Ça fera quand même de quoi s’occuper la prochaine fois.

Les deux premiers tiers de la voie consistent à remonter une sympathique dalle en 6a (cotée 5c dans le topo 2004). On arrive au pied du dévers. Les premiers mouvements montent verticalement : plusieurs aplats jusqu’à une bonne réglette, les prises de pieds étant rares, il faut coincer un pied en bas du dévers puis gainer.
Ensuite on traverse à l’horizontale (ou presque) jusqu’à la fin de difficultés. Bonne prise en début de traversée, la seule décontraction puis escalade sur réglettes et un aplat bien franc, avec un croisé pas facile.

L’avis d’un grimpeur : Vous escaladez une belle dalle en 6a sur une vingtaine de mètres, et vous butez sous le dévers, confortablement installé sur une plateforme légèrement inclinée… autant le dire tout de suite, c’est là que ça va se passer, les pieds sur la dalle, les mains en l’air. À ce stade, il faut avouer que la situation est psychologiquement inconfortable : soit vous parvenez à décoller, soit c’est directement retour à la case départ… 20 mètres plus bas… Là, j’avoue que la tentation a été forte lors de ma première tentative, rapidement avortée, de repartir du relais de la première longueur et m’économiser l’escalade de la dalle… Mais (heureusement), les efforts consentis pour rester en contact avec le rocher m’ont sagement conduits à redescendre sur le plancher des vaches pour récupérer tranquillement. Bien m’en a pris puisque le fait d’enchainer du bas un peu plus tard, a mis fin à mes doutes et à ma coupable volonté de passer outre mes scrupules.

Enfin, prise cassée ou non, ça passe quand même, et si on a réussi à recoller les pieds, on arrive à une bonne décontraction, comme cela a été décrit par ailleurs sur cette page. À partir de là, ça traverse sur des prises de pieds plutôt confortables mais avec des prises de mains de plus en plus petites, jusqu’au gros plat final. Une section qui demandera un petit soupçon de rési (rési alsacienne, bien sûr, tout est relatif…).