L’ESCROC DU GOUFFRE

Équipeur : Jean-François Hagenmuller

Première réalisation : Alain Ghersen

L’avis d’un grimpeur :
Belle voie qui mériterait un remplacement des spits alu…

L’entrée en matière est instantanée et ne manquera pas de déconvenue. Le bi une fois trouvé vous rapelle les plus beau tendu de Buoux. Pour info, il se prend main gauche. Une série de forts blocage vous mène à de subtiles écarts qui ne laissent que peu de place aux relâchement des avants bras. Ensuite vous tombez sur une section à bonnes prises bien savoureuses. Le final, bien que moins raide, vous gardera concentré. Dommage qu’il y ait ce tri taillé (ça passe sans avec un pas nettement plus dur)… Le relais contrairement aux points est flambant neuf.

L’avis d’un grimpeur :
Une voie vraiment très belle (beau rocher, beaux mouvements)… où il n’y a plus de spit alu ! J’ai changé tous les points par des goujons de 12 mm inox, sauf les trois derniers, où j’ai remplacé la dernière plaquette alu par une plaquette inox.

Tout le bas du dur est vraiment technique, ça demande du travail de recherche de méthodes, surtout en l’absence de magnésie.

Le départ est facile sur un rocher fragile et sale. On commence vraiment à grimper au passage du toit. Ce premier mouvement est très dur : suspension sur un bidoigt une phallange non crochetant, le corps dans le toit… c’est vraiment puissant, c’est le crux de la voie et un peu morpho pour atteindre le bidoigt (ça commence à devenir difficile pour les moins de 1m70). On arrive heureusement sur deux bonnes prises.
De là il faut sortir les pieds à l’aide d’un aplat vertical main gauche, juste à côté du bac de mousquetonnage, pour atteindre une verticale main droite, pas mauvaise. Ensuite c’est technique et encore dur sur trois mètres avec plusieurs méthodes, soit en restant plutôt à droite en écarts, soit un peu sur la gauche. Le mousquetonnage du 4ième point est difficile, il y a là aussi plusieurs méthodes possibles (j’ai trouvé une lame de rasoir main gauche qui me permet de mousquetonner d’assez haut en croisé).

Après le 5ième point, on arrive dans la deuxième moitié, bien plus facile (environ 7b), aux prises souvent bien franches mais il n’y a aucun bon repos mais quelques positions de décontraction.

En résumé une section très rési sur une douzaine de mouvement commençant par un bon pas de bloc (le crux), suivie d’une escalade encore soutenue où on peut encore tomber dans l’enchaînement.
Je suis surtout tombé au premier mouvement (tenir le bidoigt), quelques fois dans la rési au-dessus et jamais en haut dans l’enchaînement, mais j’étais un peu limite pour l’arrivée au relais.

COTATION : 8a/8a+

Intéret
3/5

Type : Conti, bloc

Longueur : 22m

Dévers : 2m

Équipement : Goujons 10 et 12mm

Points : 9

Réalisations : + de 2