Équipeur : Gilles Brunot
Première réalisation : Mathieu Holtz
L’avis de l’équipeur :
J’ai mis 10 séances pour mettre cette voie à disposition des grimpeurs : mettre la stat’ à un endroit où la falaise fait 70 m de haut, essayer une ligne, décaler plus à gauche, mettre des points provisoires pour se rapprocher, notamment le passage du toit, 3 séances pour trouver un départ, nettoyer, équiper en broches, nettoyer et encore nettoyer.
La voie sera probablement souvent mouillée, surtout le crux (dans le toit), qui sèche vraiment lentement.
C’est moins beau que Cé d’ la balle mais quand même encore une ligne très longue et classe avec un passage en toit qui sort de l’ordinaire.
Jusqu’au toit, ça vaut un gros 7b+ : d’abord un pas de bloc à doigts au troisième point, ça réveille, il faut penser à se caler en écart ou lolotte. La traversée à gauche est assez facile puis ça s’énerve un peu pour remonter jusqu’au point suivant, où l’on pourra mettre une très grande sangle si on veut éviter le vol en pendule. On peut bien se reposer avant le toit, même si on n’arrive pas à lacher les deux mains.
Le toit en trois temps (protection genou gauche conseillée), une section rési-bloc qui fait travailler toute la chaîne musculaire :
– Pour y entrer ça n’est pas bien dur, on vient rapidement poser un genou, ce qui permet de cliper le point médian du toit.
– Ensuite c’est le crux, très physique, avec des variantes de méthodes. C’est les « patates » qu’on va chercher dans la fissure qui seront souvent mouillées… infaisable dans ce cas. On recale un genou pour cliper.
– Ensuite un bon blocage en dynamique et c’est gagné (enfin c’est gagné pour la partie la plus dure !).
Ensuite jusqu’au relais c’est encore deux passages assez durs, des sections qui déroulent et de bonne décontractions dont on profitera pour éviter de tomber en haut complètement gazé !