Équipeur : Georges Brenas

Première réalisation : Georges Brenas

L’avis de l’équipeur :
Tel un grand cru, Quo vadis, ligne des années 80 (et oui !), a pris de la valeur. Sa cote est passée de 7c+ à 8a. La patine surtout, pour les pieds comme pour les mains, justifie cette surcote. Le style aussi, technique, déroutant en mur vertical, puis ce fameux toit redouté et morpho. Au fil du temps, Gare au gourou, le 7c+/8a voisin en cours dévers pêchu, plus dans la tendance actuelle, s’est avéré plus accessible que Quo vadis pour une majorité de grimpeurs.

Lors de l’équipement une écaille casse. À cette époque, l’éthique est moins affirmée, un bi-doigt taillé la remplace. Dommage peut-être qu’en cherchant bien au sol, l’écaille en question aurait pu être récupérée et collée ?

On attaque dans un court dévers de 7m, départ direct plus joli mais dur ou par la droite, repos total au sommet.

La section médiane est contraignante, car pas d’intermédiaires, surtout sur verticales, adhérence pour les pieds, engagée avant le bi-doigt depuis lequel on mousquetonne. Celui-ci peut être saisi en main droite, méthode originelle plus esthétique car on reste ainsi dans la dalle, ou en main gauche pour rejoindre la fissure. Les puristes pourront snober le « bi », au prix d’un grand mouvement morpho, mais 8a+ alors.

Décontraction sous le petit toit, avant le crux final. Le but : aller chercher très haut une réglette plutôt bonne en main droite, les grands sont avantagés, puis « niaquette » en main gauche et montée de pied droit en bord de toit. Il suffit alors de rester zen en sortie de dalle aléatoire…